Dr Auguste Bordes-Pagès (20/05/1815 Seix – 19/07/1897 Seix)
Médecin, Maire de Seix de 1877 à 1897, Sénateur de l’Ariège de 1890 à 1894
Médecin à Seix, le Dr Auguste Bordes-Pagès sera à l’origine de la création de la station thermale d’Aulus en 1849. Il n’hésita pas à soigner gratuitement les plus pauvres et son attitude durant l’épidémie de choléra de 1854 fut appréciée à sa juste valeur.
Dès son installation à Seix, il entreprit différentes démarches afin de faire réaliser des routes carrossables permettant de relier les différents villages de la vallée du Salat. Dès les années 1840, il émit l’idée de percer les Pyrénées par un tunnel de 3 à 4km reliant les routes de France et d’Espagne. Son projet prit forme et il utilisa la presse de l’époque pour le faire connaître en publiant de nombreux articles et en faisant signer des pétitions à ses concitoyens ariégeois. Puis de 1854 à 1859, il contacta l’Empereur Napoléon III à plusieurs reprises afin de lui suggérer de faire directement passer une voie ferrée par ce tunnel. Pour cela, il n’hésita pas à s’appuyer sur l’Impératrice Eugénie, d’origine espagnole, pour faciliter ses demandes. Il fut ainsi l’un des premiers à émettre cette idée d’une traversée des Pyrénées Centrales par un tunnel et une voie de chemin de fer. Ses démarches aboutirent et c’est de ce fait que les toutes premières études du percement des Pyrénées Centrales furent lancées en 1860 suivies, à partir de 1866, des études de l’ingénieur Eugène Decomble qui proposa une liaison de Toulouse à Lérida par un tunnel situé au niveau du col du Salau.
Le Dr Bordes-Pagès nous laisse de très nombreux articles écrits dans la presse locale et nationale autant en France qu’en Espagne, des brochures, des mémoires, des rapports, des exposées, des conférences, des lettres écrites directement aux ministres montrant qu’il fut durant plus de cinquante années un défenseur acharné du transpyrénéen par la ligne centrale passant par la vallée du Salat, le col de Salau et la vallée du Noguera-Pallaresa. L’Histoire fut cruelle avec lui, puisqu’il ne verra jamais son rêve se concrétiser, à moins qu’une future traversée centrale des Pyrénées ne lui rende justice deux siècles plus tard.