Ce sont donc environ 5 à 15 salariés qui utilisent la ligne ferroviaire par rapport aux 579 salariés qui sont concernés par la proximité de la ligne ferroviaire, sans prendre en compte les intérimaires et sous-traitants. Ceci représente donc une proportion d’environ 1,0 à 2,5%, soit quasiment personne et très loin des 103 voyageurs estimés par la Déclaration d’Utilité Publique. Et ce sont d’ailleurs les salariés qui le disent le mieux et qui se plaignent que les horaires des trains ne permettent pas de faciliter les embauches. Ainsi, un représentant de Force Ouvrière n’a pas hésité à dire aux journalistes : « Auparavant, une trentaine de salariés prenaient le train parce que les horaires étaient compatibles avec ceux de l’usine. Pour des raisons qu’on ne connaît pas, la SNCF a changé ses plannings, qui ne correspondent plus aux attentes des employés de Safran : désormais, les navettes sont vides. On a signalé le problème depuis deux ans, mais malheureusement rien n’a bougé. Pour les salariés qui habitent à Pau, cela représentait un vrai confort de pouvoir descendre au pied de l’usine ». [3]

Ainsi, les salariés de Safran Landing Systems ne sont absolument pas intéressés par utiliser la ligne ferroviaire entre Oloron-Sainte-Marie et Bedous, mais continuent à utiliser leur véhicule personnel comme avant la réouverture. Pour s’en convaincre, il suffit de constater que le parking du personnel est toujours bien rempli, à tel point qu’il arrive fréquemment qu’un, deux ou trois véhicules soient garés sur la petite esplanade située juste à l’entrée de la halte de Bidos ! Le report modal des salariés de Safran Landing Systems est donc absolument inexistant et ce n’est pas en prolongeant la ligne jusqu’à Canfranc que les habitudes changeront. Une fois encore, nos politiciens locaux ont donc tout faux et nous ont donc bien menti !