Dr Auguste Bordes-Pagès (20/05/1815 Seix – 19/07/1897 Seix)
Quelques citations extraites d’un article dans le journal La Gazette d’Aulus 7ème année n°2 du 24 juin 1883 :
“Ainsi que le constatent les statistiques, le mouvement d’échange commercial, d’importation et d’exportation, augmente chaque année dans une proportion considérable dans les deux pays. Les deux lignes créées aujourd’hui deviennent insuffisantes et leur encombrement est l’objet de retards fâcheux pour les relations commerciales. Il devient donc absolument urgent d’établir entre les deux pays une nouvelle voie de communications rapides reliant directement Toulouse au centre de l’Espagne.”
“Cette nouvelle voie, aurait l’avantage de créer de vastes débouchés au département de l’Ariège, l’un de ceux qui contiennent le plus de richesses latentes, que le manque de communications n’a pas permis, jusqu’ici, d’exploiter. Placé dans une sorte d’impasse économique, il ne pourra prendre le rang que ses richesses naturelles lui ont marqué parmi les départements français qu’au jour où, grâce à la nouvelle voie ferrée, il absorbera à lui seul presque tout le transit entre les pays limitrophes. Le panache de fumée d’une locomotive se résout en pluie d’or pour les pays qu’elle traverse. C’est une loi économique démontrée par le raisonnement et l’expérience.”
“L’établissement d’une voie ferrée, c’est la suppression de ces frais de roulage énormes qui grèvent les produits manufacturés et les matières premières, étrangères au pays et constituent un obstacle à tout progrès industriel.”
Quelques citations extraites de l’article “Chemins de fer transpyrénéens” dans le journal Le Constitutionnel n°27 847 du 12 février 1890 :
“Il n’est pas difficile de comprendre l’intérêt qui s’attache à ces deux projets de chemin de fer transpyrénéen. L’un d’eux, celui de Saint Girons à Lérida, se trouve sur la plus droite ligne de Paris à Oran en passant par Toulouse, Lérida et Carthagène. Il abrégera de vingt-sept heures sur cinquante huit le trajet actuel de Paris à Oran en traversant les plus belles et riches provinces du Sud-Est de l’Espagne.”
“L’autre projet mettra en relations plus directes Paris et Madrid. Tout l’Aragon a vivement insisté auprès du Gouvernement espagnol pour obtenir la voie ferrée transpyrénéenne par Huesca. Toute la Catalogne et l’Est Aragonais ont sollicité la voie ferrée de Lerida à la frontière française vers le Salat et St-Girons (à 17 kilomètres de la jolie station thermale d’Aulus (Ariège).”
“Les avantages de ce double percement des Pyrénées Centrales, sont évidents. On romprait sur deux points une barrière de plus de 400 kilomètres qui sépare aujourd’hui le centre de ces deux grands Etats au grand préjudice de leurs intérêts agricoles, industriels et économiques et on resserrerait les liens de bonne amitié qui doivent désormais se perpétuer entre la Péninsule Ibérique tout entière et la nation Française. Ces peuples n’ont-ils pas tous aujourd’hui les mêmes aspirations? On a déjà pratiqué plusieurs tunnels à travers les Alpes pourquoi ne percerait-on pas les Pyrénées?”
Quelques citations extraites de l’article “Nos voies ferrées” dans le journal La Dépêche de Toulouse n°7 801 du 10 mars 1890 :
“Une seconde mesure, qui se lie à la première serait de construire à voie étroite, et par suite à bien moins de frais, tous les chemins de fer où ce mode de parcours est suffisant. Il est, en effet, regrettable de voir sur des lignes très secondaires de lourdes machines traîner à grands frais un ou deux wagons portant à peine quelques voyageurs. La voie large devrait être exclusivement réservée aux chemins de fer à grands parcours où l’abondance et l’importance du travail en font une nécessité. Mais quant aux petites lignes d’intérêt local, il y aurait évidemment tout avantage à les construire à voie étroite, économie dans l’acquisition des terrains, réductions des rayons de courbure et des frais de traction, rampes plus tolérables, sécurité plus grande par la facilité d’arrêter le train, service plus commode des petites localités, etc.”
“Mais la question la plus importante pour la région centrale du Midi est celle du percement des Pyrénées par la vallée du Salat. Nous ne répèterons pas ici des arguments tant de fois produits sur l’opportunité de l’exécution de ce projet, puisqu’une convention internationale a, depuis longtemps, résolu la question, mais nous rappellerons que le parlement espagnol a, depuis plus d’une année, adopté ce projet et accordé une subvention de 100,000 pesetas par kilomètre pour son exécution entre Lérida et la frontière française.”
Quelques citations extraites de l’article “Chemin de fer franco-espagnol” dans le journal Le Progrès d’Aulus du 11 septembre 1892 :
“L’honorable sénateur de l’Ariège espère que le chemin de fer franco-espagnol sera, avant peu, une fructueuse réalité pour nos deux nations.”
“Nous possédons maintenant tous les éléments nécessaires pour dresser le projet de tracé et de terrassement demandé par l’Administration supérieure.”
“On doit remarquer que l’Espagne est beaucoup plus avancée que nous ; les ingénieurs Espagnols ayant déjà préparé entièrement les projets définitifs, depuis Lérida jusqu’à l’entrée du souterrain.”