Jean Sermet (19/01/1907 Toulouse – 02/02/2003 Toulouse)

Agrégé d’histoire et de géographie, Professeur de géographie à l’Université de Toulouse, Directeur de cabinet du préfet de la Haute-Garonne, Chargé de mission à l’abornement de la frontière franco-espagnole, Conseiller auprès des Ministres de l’Intérieur et des Affaires Etrangères, Membre de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse en 1955 puis Secrétaire perpétuel en 1984, Directeur de la revue Pyrénées de 1991 à 1995, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1957

Jean Sermet était un grand géographe, professeur à l’Université de Toulouse Le Mirail et dont les contributions furent reconnues universellement. Il étudia principalement la géologie, la géographie et l’économie de l’Espagne sous les différentes disciplines de l’industrie, de l’agriculture et des transports. Il écrivit de très nombreux livres, publications et articles sur l’Espagne qui sont actuellement toujours considérées comme des références.

Il s’intéressa beaucoup aux Pyrénées dont il était un amoureux, les parcourant à de nombreuses reprises et les photographiant sur toutes leurs longueurs dans le cadre de ses travaux sur la délimitation de la frontière franco-espagnole. 24 000 de ses photographies et diapositives sont aujourd’hui conservées aux archives de la Haute-Garonne et constituent un précieux témoignage des Pyrénées durant les années 1950 à 1970.

Il s’intéressa également aux chemins de fer transpyrénéens en expliquant qu’ils firent construits pour des raisons politiques car la ligne droite de Paris à Madrid passait d’abord par Hendaye. Il expliqua que les techniciens, les constructeurs et les exploitants refusèrent les transpyrénéens et que le tracé a été déterminé par la “petite politique politicienne”. Il conclut en estimant que les transpyrénéens ne virent jamais un trafic justifiant leur construction et que ce fut finalement une erreur. Il y eut “un peu de transit” par Canfranc avec des agrumes du Levant.

Il fut également l’un des premiers promoteurs d’une traversée centrale des Pyrénées qu’il défendit au deuxième Congrès international d’Etudes pyrénéennes en septembre 1954.

Malheureusement, l’on ne peut pas dire que ses successeurs géographes à l’Université de Toulouse Le Mirail aient brillamment pris sa succession, plus préoccupés qu’ils furent à s’occuper de pays africains lointains et inconnus qui n’intéressent strictement personne et à utiliser les fonds publics pour faire la promotion de leur caprice.