Victor Bérard (10/08/1864 Morez – 13/11/1931 Paris XVIème)

Helléniste, Traducteur d’Homère, Professeur à l’Ecole Supérieure de Marine, Diplomate, Sénateur du Jura de 1920 à 1931, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1897 puis Officier en 1905

Grand helléniste, Victor Bérard traduira l’Illiade et l’Odyssée d’Homère dans des traductions qui font encore aujourd’hui référence. Il s’attela à tenter de découvrir les lieux décrits par Homère dans l’Odyssée en sillonnant la mer Méditerranée durant plusieurs étés à bord de son bateau. Ses travaux, bien que très intéressants, sont aujourd’hui fortement remis en cause.

Il s’enthousiasma pour les transpyrénéens et fut l’un de ses plus ardents défenseurs. Il voyait en eux une œuvre bienfaitrice à l’image du canal de Panama. Il imaginait d’interminables lignes ferroviaires traversant l’Afrique, l’Espagne puis la France par le tunnel du Somport, se continuant par Paris, Berlin, Moscou, Vladivostok puis Tokyo. Il vit dans les transpyrénéens un outil pour apporter des capitaux à l’Espagne et pour développer l’économie espagnole et mondiale.

Malheureusement, aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui voient les transpyrénéens, et la ligne Pau – Canfranc – Saragosse en particulier, comme une œuvre salvatrice au chevet de l’humanité, un outil de l’objectif du siècle de décarbonation des transports, un outil de la transition économique et écologique qui sauvera la planète. Hier comme aujourd’hui, le délire des Hommes n’a toujours pas atteint ses limites. Victor Bérard aura à peine eu le temps de voir la vacuité et l’échec des transpyrénéens. Ses successeurs toujours autant enthousiastes plus de 100 années plus tard, devraient pourtant être au fait de la réalité mais ne veulent toujours pas l’accepter.