Vidéos et articles sur la ligne
Voici quelques liens d’articles et de reportages télévisés ou radiophoniques sur le gaspillage d’Oloron à Bedous : à lire, écouter, voir et entendre sans modération :
Si j’osais : le plus long des serpents de mer
ICI – Daniel Corsand – Mardi 9 décembre 2025
Réécoutez le si j’osais de ce mardi où il est question de la réouverture de la ligne ferroviaire Pau/Canfranc et d’une attente (ou une crainte) qui dure depuis six papes et huit Présidents de la République.
On va oser ce matin se faire une réflexion sur ICI Béarn Bigorre. Ce matin dans nos journaux nous vous parlons de la ligne de train Pau Canfranc et de la perspective de sa réouverture jusqu’au terminus espagnol de l’autre côté du tunnel du Somport. On a entendu l’inquiétude des riverains de la ligne, et Bernard Uthurry maire d’Oloron et conseiller régional a défendu le projet à l’instant. Et ce matin dans cette chronique, on se fait la réflexion que la réouverture de la ligne Pau Canfranc est dans l’actualité béarnaise depuis maintenant 55 ans. Depuis le déraillement du 27 mars 1970 en vallée d’Aspe, on se traine ce serpent de mer de l’actualité. La problématique est même plus vieille que la radio !
https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/si-j-osais/si-j-osais-le-plus-long-des-serpents-de-mer-1750930
Retransmission du conseil communautaire du 24 novembre 2025 – 18h15
Ville de Pau – Lundi 24 novembre 2025
https://www.youtube.com/watch?v=3iUNq6tGKRY
Retransmission du Conseil communautaire de la ville de Pau et de son agglomération du 24 novembre 2025. Le Maire de Pau, Président de l’agglomération de Pau et ancien Premier Ministre, François Bayrou, annonce qu’il ne soutiendra pas le projet de réouverture de la ligne ferroviaire Pau – Canfranc tel qu’il est défini par la Région. Il annonce également que ce projet coûtera des milliards d’euros. Les maires de Jurançon, Michel Bernos, et de Gelos, Pascal Mora, annoncent leur colère face à la Région qui ne les a pas conviés à la concertation de l’automne 2024 et qui ne répond pas à leurs courriers d’explications.
François Bayrou, maire de Pau
23’42’’ à 27’29’’
« Un petit mot s’agissant des mobilités. Sur Pau – Canfranc, pour rappeler des choses qui sont absolument historiques. Il se trouve que dans les courants d’opinion avec qui j’ai travaillés et que j’ai fréquentés et appréciés au cours du temps, j’ai été constamment le seul à être pour le Pau – Canfranc. Mais je suis pour le Pau – Canfranc comme il est aujourd’hui, c’est-à-dire que je suis pour un Pau – Canfranc de mobilités des gens, et de fret modéré. J’ai entendu, j’ai vu comme vous que des esprits, dont je ne sais pas très bien quelle est l’intention, nous promettaient des rames de 400m qui passeraient au rythme de plusieurs dizaines, ou près de cent par jour, tout ceci n’est pas raisonnable. C’est une voie qui traverse des villes et des villages, ou des villes considérées comme des villages avec des passages à niveau, avec tout ce qu’il faut. Donc, évidemment, on est à mille lieux de ce qui est possible actuellement, parce que le gabarit des voies, le gabarit des tunnels, pour être allé visité à pied les tunnels je sais à peu près ce dont je parle, les ponts, la capacité de résistance des ponts, tout ça on voit bien que c’est pour un trafic de proximité, de tourisme de familles, d’échanges personnels humains et de fret léger. Et donc j’ai vu avec stupéfaction, j’ai eu l’occasion de dire cela lors d’une réunion au 14 juillet, tout cela serait déraisonnable à tel enseigne que je me demande, si ceux qui formulent ou propagent des projets de cet ordre, n’auraient pas en réalité comme idées d’empêcher que la voie se fasse parce que cela peut-être une tactique. Après avoir essayé pendant longtemps de décourager les décideurs de maintenir cette voie, cela pourrait être une tactique de dire on va la rendre tellement effrayante pour nos concitoyens, pour les concitoyens de ces vallées pyrénéennes, on va la rendre tellement effrayante qu’on ne la fera pas ! Et donc, je suis favorable, je l’ai toujours été à ce que la Pau – Canfranc retrouve son gabarit, sa capacité à favoriser les échanges humains de toute nature, et le fret léger. Je suis en désaccord avec ce dont on nous menace, c’est-à-dire des trafics qui seraient déraisonnables avec des tonnages déraisonnables. Et ce que l’on nous raconte pour la Chine, tout ça, n’est pas de nature à changer notre opinion sur ce sujet. Pardon, je parle franco, je parle cash, parce que tout autre chose n’est pas à la hauteur ! »
Pascal Mora, maire de Gelos
30’23’’ à 34’20’’
Est très sensible aux propos du François Bayrou
A été alerté par le collectif Pyrénées Bien Commun
A mis du temps à analyser pour apprécier les choses car estime d’être factuel
A lu beaucoup d’éléments dont les rapports de SNCF Réseau
A été agacé très fort car aucun élu de l’agglomération n’a été contacté
Plaza est plus grande que sa ville de Gelos, et cette plateforme est faite pour faire un lien avec le nord de l’Europe
Le projet n’aura aucune retombée économique sur le Béarn
Contacté par un entrepreneur d’Oloron qui pensait pouvoir faire du transport de marchandises de 300 poids-lourds d’Oloron à Huesca
Souhaite sensibiliser à un projet qui n’est pas neutre pour l’agglomération comme couloir de passages au commerce international
« Je ne pense pas que dans cette salle il y ait un seul élu qui n’aime pas son territoire. On n’a pas construit une si belle agglomération pour qu’aujourd’hui la Région choisisse pour nous ! J’ai envoyé un courrier à Alain Rousset le 10 octobre, nous sommes le 24 novembre et je n’ai toujours pas de nouvelles. J’ai alerté certains conseillers régionaux, c’est le silence absolu ! Je trouve qu’il n’est pas sain de reprocher à certains ce que nous on est pas capable de faire en terme de transparence. Les élus de l’agglomération ont le droit de savoir ce à quoi certains les destinent. Donc, Monsieur le Président, j’apprécie énormément vos propos et je sais que beaucoup d’autres vont les apprécier. »
Michel Bernos, maire de Jurançon
34’20’’ à 39’29’’ avec malheureusement une coupure
« J’espère que vous avez raison, Monsieur le Président, et j’en serai fort heureux, mais je crains fort que la nature et le développement de ce projet me conduise à penser qu’on s’est embarqué sur une autre dimension. »
Reproche le manque de transparence de la Région
A découvert ce projet car trois citoyens sont venus dans sa mairie car il n’en connaissait pas la teneur
Concertation non obligatoire avec une agglomération paloise oubliée et donc non transparente qui lui pose question
Les documents disent clairement les choses mais la méthode de SNCF Réseau l’étonne : demande d’entretien le 12 novembre pour une communication au 13 novembre !
Est informé qu’un espace boisé doit être déclassé pour mettre une antenne GSM/R
Reproche le manque d’études sur les impacts électro-magnétiques
La réalité financière va s’imposer
L’enregistrement est malheureusement coupé
Jean-Louis Blanco, conseiller régional Nouvelle-Aquitaine
39’29’’ à 47’11’’
Soutiens la réouverture mais est contre la mondialisation
Ne sait pas que l’accident date du 27 mars 1970 car il parle de l’accident en 1971 !
Estime que les futures élections municipales sont les raisons pour lesquelles les maires de Gelos et Jurançon se mobilisent
Estime qu’Alain Rousset souhaite les concertations
Contradiction car la société de la mondialisation et de la consommation à outrance contre laquelle il se bat est celle du projet de réouverture
Se plaint de la situation sur Pau – Bayonne qui est une catastrophe
Michel Bernos, maire de Jurançon
47’21’’ à 50’24’’
Revient sur les liaisons Saragosse – Plaza à l’Europe du Nord avec sa position sur le commerce international
Indique que le ferroutage ne sera rentable qu’à partir de 800km, ce qui fait que les entreprises espagnoles continueront à utiliser la route RN134 avec des poids-lourds pour leur transport
Un appel d’air sera créé par cette nouvelle liaison
Est toujours remonté contre la concertation de l’automne 2024 qui n’aurait pas été obligatoire
Pascal Mora, maire de Gelos
50’34’’ à 52’12’’
Ne comprend pas la position de Jean-Louis Blanco qui dit tout et son contraire
Estime que les positions sont dogmatiques
Pense que tout le monde est pour le train
« Si nous arrivons à être convaincus que c’est un bon projet pour l’agglomération et le Béarn, nous devons y aller. Si par contre, nous ne sommes pas convaincus, nous nous devons dans le cadre de nos mandats de demander des explications au maître d’ouvrage. »
Jean-Louis Blanco, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine
52’12’’ à 52’57’’
Indique avoir participé aux concertations mais ne confirme pas avoir lu le dossier de concertation dans le détail
Pascal Mora, maire de Gelos
52’57’’ à 54’14’’
Demande à ne pas tomber dans le dogmatisme
Estime qu’il ne faut pas aller dans la réouverture si les élus ne sont pas convaincus
Souhaite demander des explications au maître d’ouvrage
Pense que tout le monde est pour le train
« Si nous arrivons à être convaincus que c’est un bon projet pour l’agglomération et le Béarn, nous devons y aller. Si par contre, nous ne sommes pas convaincus, nous nous devons dans le cadre de nos mandats de demander des explications au maître d’ouvrage. »
Ne veux pas tomber dans l’idée de l’argument électoral
Eric Bourdet, conseiller municipal de Lons
54’14’’ à 55’46’’
Estime que rien n’est fait et que les études montrent la difficulté du sujet
Très compliqué de tracter des trains de 450m de long
La meilleure des solutions serait un tunnel mais au coût démesuré
Veut des explications de la part de la Région et demande une réunion d’information pour connaître exactement ce qu’est ce projet
Thibault Chenevière, adjoint au maire de Pau
55’46’’ à 57’51’’
Estime que le tunnel hélicoïdal de Sayerce n’est pas compatible avec du transport de marchandises
Etude de la CCI et de Jean Pouly qui a travaillé sur ce sujet
Revient sur le provisoire de la traction thermique sur Pau – Oloron – Bedous
Coût démesuré de l’exploitation de Pau à Bedous avec un coût de 300€ par voyage
Estime qu’il faut donner la priorité à Pau – Orthez – Bayonne
Veut remonter le problème au niveau de l’Europe
Jérôme Marbot, conseiller municipal de Pau
57’51’’ à 1h01’02’’
Revient sur les problèmes des concertations
Revient sur l’acceptabilité technique et de la nécessité d’avoir plusieurs locomotives pour tracter les trains de marchandises
Pense que le trafic de marchandises envisagé ne sera pas compatible avec la voie
Revient sur l’acceptabilité des populations avec les aménagements que l’agglomération et les communes devront faire pour que les citoyens puissent accepter les murs anti-bruit et l’attente aux passages à niveau
Demande que les collectivités participent pour l’aménagement des dispositifs afin que le projet soit accepté par les habitants
Francis Pées, maire de Gan
1h01’02’’ à 1h03’52’’
Reste dubitatif sur l’idée de financer des protections anti-bruit
N’a pas été informé du projet par SNCF Réseau
A été sollicité par SNCF Réseau sur la fermeture de passages à niveau, et les refuse
Veut en savoir plus sur l’évitement des trains
Est inquiet sur les fondations des ouvrages d’art
Estime catastrophique d’avoir 50 circulations de trains journalier et s’opposera à se projet
25 000 passages de véhicules à Gan
Souhaite une nouvelle concertation
Pascal Mora, maire de Gelos
1h03’52’’ à 1h04’18’’
Rappelle que l’autoroute ferroviaire ira jusqu’à Artix
Les trains passeront par Billère, Lons, Lescar, Denguin, Poey-de-Lescar, donc la moitié de l’agglomération
François Bayrou, maire de Pau
1h04’18’’ à 1h07’18’’
Ne s’attendait pas à tel débat
Revient sur les positions de Marbot et Blanco
Ne veut pas que les communes dépensent de l’argent public pour un projet qui va nuire aux citoyens
Estime que le Président de la Région Nouvelle-Aquitaine ne va pas dans le bon sens
« Je considère que nous irions à l’encontre de l’intérêt de nos concitoyens si nous allions dépenser l’argent public pour quelque chose qui va nous nuire. Vous nous avez expliqué que M. Rousset qui avez tout votre soutien, allait dans le bon sens. Je considère moi que non. Je regrette infiniment, je connais la voie car je l’ai faite pour une partie à pied, y compris les tunnels hélicoïdaux. Il est inimaginable que la capacité de locomotion et de traction avec des trains de fret de 250 ou 400m puisse être à la hauteur. Ce que vous dites, c’est n’importe quoi ! Et je trouve que le bon sens élémentaire, honnêtement, je m’attendais quand j’ai ouvert ce débat à ce que tout le monde fasse chorus pour aller dans le même sens…. En tant que maire de Pau et Président de l’Agglomération, je ne donnerai pas, je n’accepterai pas et encore moins je ne donnerai un centime pour aller à l’encontre des intérêts de la totalité de cette agglomération, et je le crois aux intérêts de la France en tant que pays producteur et de l’Europe en général ! »
Estime inimaginable de faire passer des trains de fret de 450m de longueur sur cette ligne
Ne comprend pas qu’il puisse encore exister des partisans à ce projet
Pense que les positions de Marbot et Blanco sont liées aux positions officielles de leurs partis politiques
La thèse de la réouverture est du n’importe quoi
Jérôme Marbot, conseiller municipal de Pau
1h07’18’’ à 1h09’41’’
Pense avoir été mal compris
Revient sur ses propos et pense qu’il n’y aura pas de transport de marchandises
Revient sur le niveau d’acceptabilité que l’on souhaite soutenir et financer
Revient sur le problème des passages à niveau
Estime que l’agglomération devra financer la suppression des passages à niveau
François Bayrou, maire de Pau
1h09’41’’ à 1h12’42’’
Est en désaccord absolu et total avec Jérôme Marbot sur l’idée que l’agglomération devra payer
« Nous amener à payer contre l’intérêt des habitants, franchement, je n’irai jamais dans ce sens-là »
Souhaite un RER du piémont pyrénéen de Bayonne à Tarbes qui ne coûtera pas des milliards comme le projet de Pau – Canfranc
En parlant du RER du piémont pyrénéen, « c’est ça le pendulaire qu’il nous faut, le RER qu’il nous faut, et cela ne nous coûte pas les milliards qu’on évoque pour ce projet de Pau – Canfranc pharaonique »
S’est entretenu avec Jean Castex car ce RER du piémont pyrénéen est un sujet d’intérêt général et immédiat
A organisé une réunion avec les fabricants de matériels ferroviaires sur le matériel de ce RER
Estime que le RER est d’intérêt général et urgent
Laurent Jubier, conseiller municipal de Pau
1h12’41’’ à 1h14’18’’
Met en place un groupe de travail pour travailler sur les trains du quotidien, tel que le RER
Apportera des précisions dans les semaines qui viennent afin d’envisager de meilleures cadencements de trains
Fait intervenir les deux régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine et attend des appuis
François Bayrou, maire de Pau
1h14’18’’ à 1h14’58’’
Revient sur l’état de la voie très dégradée entre Puyoo et Bayonne
Souhaite un fonctionnement respectable car ce n’est pas le cas actuellement
Interview Jipé sur le projet Pau Canfranc
Pyrénées Bien Commun – 30 septembre 2025
https://www.youtube.com/watch?v=4mnb8j7xG90
L’interview de Jipé, l’un des animateurs de l’association Pyrénées Bien Commun sur la future autoroute ferroviaire prévue sur la ligne ferroviaire Pau – Canfranc – Saragosse
Ferroutage Ou GreenWashing? Le Cas Pau-Canfranc Debunké
Voitures & Ingénierie – 16 novembre 2025
https://www.youtube.com/watch?v=hsVB3DanAjw
Un reportage de la chaîne youtube Véhicule & Ingénierie sur le ferroutage envisagé sur la ligne ferroviaire Pau – Canfranc – Saragosse.
On notera quelques approximations comme : les écologistes ne font pas partie de la majorité socialiste et communiste au Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine, la ligne actuelle ne voit pas passer 4 omnibus de 10m de long par jour mais jusqu’à 16 automotrices de 29m de long par jour, les trains de marchandises prévus ne dépasseront pas 500m de long mais feront au maximum 450m de long…
TER Les ratés d’une ligne maudite
TF1 – Journal de 13h – 24 octobre 2022
https://www.tf1.fr/tf1/jt-13h/videos/le-13-heures-du-lundi-24-octobre-2022-82625405.html à partir de 15’46”
Une fois de plus, la ligne Oloron – Bedous a encore les honneurs d’un reportage au journal de TFI présenté par Marie-Sophie Lacarrau, reportage réalisé le 20 octobre 2022 par Victoria David et Marion Larradet de la société de production Digivision.
Dès le début du reportage, la réalité arrive crûment de la bouche d’une jeune fille qui dit textuellement « Il y a rarement du monde jusqu’à Oloron, franchement, on est rarement plus de 5. » Les salariés de l’entreprise de Safran Landing Systems expliquent que « les horaires ne sont pas adaptés », oubliant de dire qu’il n’y avait pourtant personne à la halte de Bidos lorsque ces mêmes horaires étaient adaptés. Par la suite, les partisans de la réouverture essaient de sauver les meubles en trouvant toujours de mauvaises excuses. C’est alors la fuite en avant pour faire venir des voyageurs, « on ne fait pas ce qu’il faut et on ne met pas les moyens qu’il faut, alors qu’on peut les mettre » selon Jean Frilleux, « palier par palier, il convient de l’améliorer » comme le dit si bien Bernard Uthurry en croyant naïvement que rajouter encore des millions d’euros fera venir plus de monde. Quand l’on pense que tous ces problèmes avaient été identifiés et anticipés par le CROC bien avant la réouverture de 2016…
Si j’osais : les TER taxis de la ligne Oloron/Pau
France Bleu Béarn Bigorre – 21 septembre 2022
https://www.francebleu.fr/emissions/si-j-osais/bearn/si-j-osais-les-ter-taxis-de-la-ligne-oloron-pau
Dans sa chronique matinale sur France Bleu Béarn Bigorre, le chroniqueur Daniel Corsand revient sur les très nombreuses annulations de trains entre Pau et Bedous remplacés par des bus de substitution. Sauf que, pour le premier TER de la journée, à savoir le TER 867412 partant d’Oloron-Sainte-Marie à 06h29 et arrivant à Pau à 07h04, il n’y a pas de possibilité d’avoir de bus de substitution. SNCF Voyageurs affrète donc une flotte de taxis pour transporter les voyageurs, taxis dont chaque course est payée 77€ par la SNCF.
Daniel Corsand s’en amuse en disant “c’est peut-être aussi parce qu’il n’y a pas tant d’usagers que ça, c’est peut-être ça la morale de l’histoire !” Mais ce qu’il oublie de dire, c’est que même en affrétant 10 taxis à 77€, soit 770€, cela coûte certainement moins cher à SNCF Voyageurs que d’utiliser une vieille automotrice X73500 qui consomme 70l de gasoil aux 100km, accompagnée d’un agent de conduite et d’un agent commercial.
On y arrive petit à petit, mais SNCF Voyageurs se rend compte elle-même que la solution du Transport à la Demande est certainement la solution la plus adaptée au transport des voyageurs entre Pau et Bedous.
Vu l’état déplorable des automotrices X73500, vues les difficultés de trouver des agents de conduite, les voyageurs n’ont pas fini de faire le voyage en voiture, à la grande joie des taxis oloronais et palois.
Entre temps, ce sont des dizaines de millions d’euros qui auront été dépensées pour pas grand-chose par la Région Nouvelle-Aquitaine…
Des petites lignes à nouveau sur les rails
France 2 – Journal de 20h00 – 28 août 2022
https://www.france.tv/france-2/journal-20h00/3786997-edition-du-dimanche-28-aout-2022.html
Un reportage sur la réouverture de la ligne Nimes – Pont-Saint-Esprit mais aussi sur le fiasco de la réouverture des petites lignes. Mais, cette fois-ci, Oloron-Bedous n’est pas pris comme exemple à ne pas suivre. C’est donc la ligne Epinal – Saint-Dié-des-Vosges qui vient de rouvrir mais dont la fréquentation est actuellement quasi-nulle, qui a droit à cet honneur.
On peut remarquer les éléments suivants :
- Nimes – Pont-Saint-Esprit : 82km, fermée aux voyageurs depuis 1973 mais a toujours été ouverte au trafic fret, la réouverture a principalement consisté à remettre aux normes les gares et les haltes, pour un coût total de 12,8M€
- Epinal – Saint-Dié-des-Vosges : 38km, fermée depuis 2018, rouverte en décembre 2021, pour un coût total de 21M€
- Oloron – Bedous : 25km, fermée depuis 1980, rouverte en juillet 2016, pour un coût total de 122M€
- Bedous – Canfranc : 28km, fermée depuis 1970, on a de quoi vraiment craindre le pire pour le coût de la réouverture de Bedous à Canfranc et 450M€ ne seront certainement pas suffisants.
On peut noter qu’une collaboratrice de Trans-Missions, bureau d’étude qui avait participé au Livre Blanc, admet que sans une infrastructure en bon état et qu’en dessous de 100km/h, le report modal de la voiture vers le train ne se fait pas. On aurait aimé que Trans-Missions écrive ces assertions noir sur blanc dans le Livre Blanc.
Durant le reportage, intervient David Valence, député des Vosges, qui est également président du Conseil d’Orientation des Infrastructures.
ADIF – Initiative Marchandises 2030 – 31 mai 2022
Les principales stratégies de l’ADIF liées au secteur du transport ferroviaire de marchandises, présentées au Salon international de la logistique (SIL 2022). La création d’un Réseau de Nœuds Intermodaux Stratégiques et la promotion des autoroutes ferroviaires se distinguent.
Comme on peut le voir sur cette infographie de l’ADIF, le gestionnaire d’infrastructures espagnol, l’avenir du transport intermodal en Espagne se fera par les corridors Atlantique et Méditerranéen, avec des trains longs, avec du matériel apte à transporter des containers. L’on parle déjà du projet de la future autoroute ferroviaire Saragosse – Algeciras et d’une étude pour une autoroute ferroviaire France – Irun – Vitoria – Valladolid – Portugal : et tout ceci avec l’aide de l’Europe.
Rien, absolument rien pour Pau – Canfranc – Saragosse…
Le Point –24 mai 2020
https://www.youtube.com/watch?v=BHWbPd1NoLY
Faut-il réveiller le Transpyrénéen ?
L’avenir 5 étoiles de la gare fantôme de Canfranc
Ligne Oloron-Bedous : un train mais pas de voyageurs. Un coût de 4,6 millions d’euros par an
Contribuables Associés – 2 décembre 2019
Un article de l’association Contribuables Associés dont le crédo est de combattre l’augmentation des dettes publiques et de traquer les dépenses somptueuses et dispendieuses de l’Etat et des collectivités locales.
Pedro Dominguez, Président d’Equimodal, comparaît au Parlement d’Aragón afin de souligner l’importance stratégique des infrastructures ferroviaires pour l’Espagne et l’Aragón
Equimodal – 20 octobre 2019
https://www.youtube.com/watch?v=1Nmn23D_H-8
Pedro Dominguez est le fondateur de la société Equimodal située à Saragosse et en était le Président jusqu’à son décès en 2021. C’est en 1992 qu’il a fondé sa société qui fabrique des containers pour le transport de marchandises par navire ou par train, et en particulier des containers réfrigérés.
Il était invité le 1er octobre 2019 au Parlement d’Aragon (Cortes de Aragon) afin de débattre de l’importance stratégique des infrastructures ferroviaires en Espagne et plus particulièrement en Aragon.
Dans son intervention, il plaide pour une connexion de Saragosse à l’axe méditerranéen qu’il appelle l’axe central avant tout autre investissement tel que la ligne Pau – Canfranc – Saragosse ou la Traversée Centrale des Pyrénées. A propos du passage par Canfranc, il indique que celui-ci “n’aide pas à exporter les marchandises” et qu’il est “exorbitant”. Concernant l’axe Cantabrique – Méditerranée, il estime que cet axe sera défavorable à Saragosse car les entreprises auront moins d’intérêt à s’installer dans cette ville. Ainsi, son opinion est qu’il est bien plus préférable de développer les infrastructures ferroviaires actuelles afin de mieux relier Saragosse au couloir méditerranéen, plutôt que d’investir des sommes faramineuses dans la ligne Pau – Canfranc – Saragosse ou la Traversée Centrale des Pyrénées.
Finalement, il a fortement insisté pour que les décideurs politiques d’Aragon parlent d’une même voix et le plus vite possible afin de mieux connecter l’Espagne à l’Europe, au risque que les entreprises aillent produire ailleurs, en Pologne par exemple, mieux connectée au réseau ferroviaire européen. Il en va ainsi de l’industrie et de l’emploi en Aragon.
Transports en commun en milieu rural : libéraliser pour plus de mobilité
Contrepoints – Le journal libéral de référence en France – 24 juillet 2019
Un article de Contrepoints sur les transports régionaux et en particulier les TER. La ligne Oloron à Bedous est prise comme l’exemple à ne surtout pas suivre.
Le Train Fantôme à 100M€
TF1 – Journal de 20h – 14 avril 2019
Voici ce qu’en disait le Conseiller Régional Marc Oxibar lors de la séance plénière du Conseil Régional le 6 mai 2019 : “Quand je vous ai vu et surtout quand je vous ai entendu, Monsieur le Président, sur le reportage de TF1, les bras m’en sont tombés. Aujourd’hui, le nouvel argument pour justifier cette ligne Pau-Canfranc, c’est pour permettre aux gens d’aller dans les stations de ski. Avant, c’était pour du fret de marchandises, c’était transport de voyageurs, maintenant c’est pour aller dans les stations de ski. Vous nous faites du Jean-Claude DUSS à la gare Saint-Lazare. Cela ne devient pas sérieux cette ligne Pau-Canfranc Monsieur le Président. “
Voici ce qu’en disait le Conseiller Régional Jean-Michel Iratchet lors de la séance plénière du Conseil Régional le 6 mai 2019 :”Monsieur le Président, vous qui aimez bien nous faire quelques projections en séance plénière, je vous suggère de nous présenter le reportage du 20 h 00 de TF1 du 14 avril dernier sur le sujet afin d’éclairer l’ensemble des élus sur cette gabegie. Je profite de cette occasion pour vous redemander, pour la énième fois, le bilan d’exploitation de la ligne Oloron-Bedous”
Voici ce qu’en disait le Conseiller Régional Aurélien Sebton lors de la séance plénière du Conseil Régional le 24 juin 2019 : “il y a eu un reportage aussi sur TF1 – que vous avez vu puisque vous avez été interrogé – au mois d’avril qui s’intitule dans mes souvenirs « le train fantôme à 100 M€ » et qui parle de 45 passagers par jour.”
“Merci les Français!”: 102 millions d’euros pour remettre en service une ligne de train… sans voyageur
RMC – Merci les français – 28 décembre 2018
14 gaspillages publics qui nous coûtent des milliards d’euros
Capital – 2018
https://photo.capital.fr/14-gaspillages-qui-coutent-des-milliards-d-euros-a-l-etat-francais-21305
Le palmarès des dépenses publiques les plus inconsidérées de nos élus : entre l’écotaxe, les retraites de la SNCF et de la RATP, le superlogiciel de paie, le musée du Louvre de Lens et d’autres gabegie, la réouverture d’Oloron à Bedous fait bonne figure, malheureusement…
Enquêtes de Région : SNCF : des trains à deux vitesses ?
France 3 Nouvelle-Aquitaine –18 janvier 2018 – de 35’30’’ à 44’06’’
https://www.youtube.com/watch?v=oUWNqg6uu1Q
Voici ce qu’en disait la Conseillère Régionale Claudie Cheyroux lors de la séance plénière du Conseil Régional le 18 décembre 2017 : “Et je voulais finir en vous disant que vous allez être à nouveau la vedette d’un reportage télévisé, début janvier, qui a été tourné cette semaine en vallée, pour la quatrième fois, une quatrième chaîne de télévision est venue tourner la gabegie sur ce projet et ce sera diffusé début janvier, sur France 3. Ce dossier va vous coller, Monsieur le Président, excusez-moi de vous dire cela, mais cela va être votre sparadrap du capitaine Haddock, pendant tout ce mandat, parce que ce projet est emblématique d’un gaspillage et d’un projet qui ne tient vraiment pas la route. Donc rendez-vous début janvier pour le dernier reportage qui va dénoncer… sur France 3.”
L’UE officialise son soutien à la réouverture de la ligne ferroviaire entre Pau et Canfranc
France 3 – 2 décembre 2017
On remarque que Herald Ruitjers, Directeur général de la mobilité et des transports à la Commission européenne, souligne que les “études vont courir jusqu’à fin 2020… on peut vraiment prévoir que cette ligne se réalisera et sera à nouveau mise en service en 2024 ou 2025.” Aujourd’hui, plus personne ne croit à une mise en service en 2024 ou 2025, si déjà la fin des études pouvait intervenir à ces dates ! Quel crédit peut accorder l’Union Européenne à des porteurs de projet dont les études qui doivent durer 3 années, ont en fait au moins 4 années de retard ?
On remarque également le lapsus révélateur de Herald Ruitjers à propos de la gare de Canfranc “Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec ça !” qui se rattrape aussitôt en disant “Vraiment, dans le sens positif, qu’est-ce qu’il y a à faire ici ?” On serait tenté de dire à M. Ruijers que l’on ne peut rien faire avec ça !
Train et route en vallée d’Aspe : enjeux et questions
Alternatives Pyrénées – 3 novembre 2017
https://alternatives-pyrenees.com/2017/11/03/train-et-route-en-vallee-daspe-enjeux-et-questions/
Un article de fond de l’association Alternatives Pyrénées où les contributeurs s’expriment en toute objectivité sur le devenir des transports en vallée d’Aspe
Le Train Fantôme Oloron-Bedous-Canfranc
Numéro 23 – Reportage « Révélations » – 23 octobre 2017
Gaspillage Train Oloron-Bedous
France 2 – L’œil du 20h – 23 novembre 2016
https://www.youtube.com/watch?v=MWUGScx2S2Q
Voici ce qu’en disait le Conseiller Régional Jean-Michel Iratchet lors de la séance plénière du Conseil Régional le 13 février 2017 : “Pour ce qui concerne Pau-Canfranc, le numéro de programme 214-040 prévoit 7.540 M€, dont 7.140 M€ de solde des travaux de reprise des circulations ferroviaires, circulations d’ailleurs de trains quasiment vides, comme un reportage télévisé récent l’a révélé au grand public. Il est déjà bien loin le jour de l’inauguration et sa foule attirée à grand renfort de publicité par la gratuité du voyage inaugural. Nous attendons avec impatience le bilan d’exploitation annuelle de cette ligne, que nous ne manquerons pas d’analyser et de comparer à celui de la ligne d’autocar. Il s’avèrera alors que nous avions raison, Monsieur le Président, comme sans doute l’étude socio-économique que vous nous dissimulez avec constance, vous en avez déjà averti.”
Voici ce qu’en disait la Conseillère Régionale Monique Sémavoine lors de la séance plénière du Conseil Régional le 26 juin 2017 : “… car en effet, pour l’instant, les 100 M€ investis pour le rétablissement du tronçon de quelques petits kilomètres entre Oloron et Bedous sont, passez-moi l’expression, un « bide monumental », avec une fréquentation minimaliste, en moyenne 12 voyageurs par train, ce n’est pas moi qui le dis, c’est selon un récent reportage lors d’un JT de France 2 qui s’émouvait du gaspillage de l’argent public dans des programmes ferroviaires surdimensionnés.”