Romain Plandé (30/11/1898 Oloron-Sainte-Marie – 29/05/1991 Bordeaux)
Quelques citations extraites de “La circulation dans les vallées pyrénéennes de l’Adour et des Gaves” dans la Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, Tome 7, fascicule 3, 1936, pages 213 à 237 :
p229 : “Mais, réalisé en 1928, le transpyrénéen du Somport ne pouvait plus recueillir que les bribes d’un trafic ferroviaire, détourné par Bayonne-Irun depuis plus de soixante ans. Il apparut assez vite que les lois économiques qui avaient pu assurer aux sentiers de montagne, puis à la route du Somport, une indiscutable supériorité, ne convenaient pas au trafic par fer. Les voies ferrées contournant aux deux extrémités la chaîne, avaient créé les nouveaux courants d’échange.”
p229 : “La Compagnie du Midi n’étant point disposée à envisager sans opposition le projet d’un chemin de fer par le Somport, il fallut l’insistance inébranlable du gouvernement espagnol désireux de récompenser le loyalisme de l’Aragon pendant les troubles carlistes, il fallut aussi toute l’influence de Louis Barthou, enfant de la vallée d’Aspe, pour faire aboutir le projet.”
p229 : “La voie unique, les pentes, les courbes, font du transpyrénéen du Somport une ligne secondaire où circulent des trains à vitesse réduite et à chargement vite limité. Son influence est restée nulle sur le trafic à longue distance et peu importante sur les échanges locaux. De propos délibéré, on a refusé à la vallée d’Aspe un chemin de fer d’intérêt général, et depuis 1928, tout a été mis en œuvre pour l’empêcher d’atteindre un modeste tonnage. La vallée d’Aspe n’est plus une voie commerciale et la ville d’Oloron a subi les conséquences funestes de cette décadence.”