Comte Napoléon-Henri Bégouën (20/11/1863 Châteauroux – 04/11/1956 Montesquieu-Avantès)
Archéologue, Préhistorien, Professeur de préhistoire à l’Université de Toulouse, Conservateur du Musée d’Histoire Naturelle de Toulouse, Maire de Montesquieu-Avantès de 1912 à 1924, Membre de l’Institut, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1920 puis Officier en 1934 puis Commandeur en 1951
Bien que politicien et propriétaire d’un journal à Toulouse, le Comte Henri Bégouën s’intéressait à la géologie depuis sa jeunesse et sera à l’origine de la découverte avec ses trois fils de plusieurs grottes en Ariège. Il s’est en effet installé dans ce département à Montesquieu-Avantès d’où sa femme est originaire et dont il sera le maire durant 13 années. Se prenant de passion pour la préhistoire à un âge avancé, il visita de nombreux sites préhistoriques à travers toute le France puis fut nommé conservateur du Musée d’Histoire Naturelle de Toulouse. Savant éclectique, il édita plus de 250 publications sur la préhistoire, l’histoire, l’archéologie, la politique, la religion…
Il s’intéressa aux transpyrénéens, fût un de ses défenseurs mais chercha avant tout à promouvoir la ligne centrale passant par la vallée du Salat, le col de Salau et la vallée du Noguera-Pallaresa. Il pensait à juste titre que les transpyrénéens envisagés par Canfranc et Ax-Ripoll auraient des tunnels d’altitude trop élevée, ce qui serait contraignant pour l’exploitation et pourrait bloquer le trafic durant plusieurs jours en raison de l’enneigement.
Sa volonté de créer un tunnel de plus basse altitude au col du Salau et de passer par les vallées plus propices du Salat et du Noguera-Pallaresa était certainement une bonne intuition. Cette idée sera cependant constamment combattue par le gouvernement espagnol pour des considérations de politique intérieure préférant toujours la réalisation de la ligne par Canfranc.