Charles Joseph Colomès de Juillan (22/09/1799 Tarbes – 09/04/1870 Tarbes)

Une citation extraite de “Recherches sur les grandes voies de communications nécessaires à la région entre la Garonne et l’Ebre” édité chez Carignan-Gœury et Victor Dalmont en 1841 :

p106 : “Mais inférer de la que ce doit être aussi la voie internationale, ce serait méconnaître les intérêts généraux des deux nations, et les plier aux nécessités restreintes d’un intérêt simplement local.”

Quelques citations extraites de “Considérations générales sur les chemins de fer suivies de leur application à la ligne de Paris sur le Centre de la France et à son prolongement vers le Centre de la Péninsule” édité chez Carignan-Gœury et Victor Dalmont en 1845 :

p77 : “Il y aurait donc aussi impossibilité d’ouvrir à travers les Pyrénées centrales une grande voie qui pût abriter le commerce réciproque de ces deux grands pays? Car s’il en était autrement, si ces deux passages pouvaient être réalisés, si une voie continentale pouvait traverser à la fois le cœur de la France et de l’Espagne, soustrayant ainsi partout et pour toujours cet intérêt de premier ordre aux irruptions maritimes, quelle serait la puissance humaine assez forte pour empêcher à jamais l’accomplissement d’un fait si clairement providentiel?….”

p77 : “Bientôt aussi il sera démontré que nos relations avec l’Espagne par Bayonne et Perpignan ne suffisent pas aux besoins réciproques des deux pays ; il sera démontré qu’il est plus difficile de conduire les grandes voies commerciales dans le cœur de la péninsule par les extrémités des Pyrénées que par leur milieu. Que ce milieu, tout surélevé qu’il est, ne donne pas à franchir aux voies exceptionnelles une hauteur relative plus grande, parce que le pied de la traversée, où l’on arrive insensiblement par la pente normale des voies de fer, s’y trouve aussi avoir une surélévation pareille. Il sera démontré qu’au centre de la chaîne existent des points qui semblent marqués du doigt par la Providence pour cette traversée si secourable aux deux nations. Il sera démontré que le chemin de Paris à Toulouse peut y aboutir sans difficulté, et par là parvenir, en toute saison, sans interruption d’aucune espèce, en suivant dans les deux versants les trajets les plus courts, les lignes de population les plus considérables, les moins discontinuées, arriver, dis-je, jusque dans les plaines de l’Ebre, puis à Lisbonne par Saragosse et Madrid, à Valence per les bouches de l’Ebre et le littoral, et enfin à Barcelone, soit directement, soit par le col de Cervéra. Il y aura donc une ligne de Paris à Toulouse, et cette ligne ira jusqu’à Lisbonne, si ce n’est aujourd’hui, ce sera demain, après, si l’on veut, mais un jour, car ainsi le veut la force des choses…. Il y aura donc une ligne de Paris à Lisbonne, traversant le cœur de la France et de la Péninsule à l’abri des forbans. Et maintenant, assuré que je suis de ne pas poursuivre une chimère, j’aborde avec plus de confiance la question spéciale qui me reste à traiter, le tracé de cette ligne centrale.”

p124 : “Quelques hommes politiques qui, ayant eu le malheur, dans nos luttes passées, de ne pouvoir choisir pour leur bannière la bannière de nos vrais intérêts pyrénéens, se prennent, pour en avoir une, au premier lambeau qui se déploie devant eux, confiants peut-être dans l’influence de leur position pour entraîner les esprits superficiels. Situation bien peu digne d’envie!…..”

p124 : “… je veux admettre pour un moment que le centre de la France n’aura jamais sa voie de fer ; j’admets aussi un instant que le centre de la chaîne des Pyrénées ne sera jamais ouvert aux grandes relations réciproques de la France et de la Péninsule ; j’admets en un mot que cette grande ligne de fer, parcourant dans sa plus grande longueur tout le continent européen n’est qu’une chimère.”