Pierre Soucaze (09/04/1818 Campan – 29/03/1902 Campan)
Quelques citations extraites de “Présentation du rapport de la commission spéciale du Chemin de fer Transpyrénéen”, Procès-verbaux des délibérations du Conseil Général des Hautes-Pyrénées du 22 avril 1884, chez J.A. Lescamela, Tarbes, pages 100 à 132 :
p102 : “Nous pourrons aussi établir que la ligne internationale à travers le massif des Hautes-Pyrénées, qui est dans le vœu de nous tous, créera des rapports de voisinage, d’échange, de commerce et d’amitié entre deux peuples qu’une muraille éternelle et peut-être aussi de vieux préjugés séparent, donnera satisfaction à la plus grande somme de besoins sociaux et d’intérêts, et sera tout à la fois la plus utile et la plus économique.”
p106 : “Notre voie centrale créera donc un grand courant franco-espagnol d’affaires et un véritable grand transit qui consolera aisément Toulouse du fantôme après lequel elle courait.”
p114 : “… le sanctuaire de Lourdes relié à celui de Saragosse et partageant avec ce dernier l’affluence des pèlerins.”
p117 : citation de l’ingénieur en chef Michelier “Vous savez aussi qu’entre Tarbes et Lannemezan se trouve cette rampe de trente-deux millimètres qu’on ne peut franchir qu’à l’aide d’une double traction qui n’est pas sans danger.”
Quelques citations extraites de “Le transpyrénéen La question du transpyrénéen”, Edition de Tarbes: E. Croharé, 1895 puis réédité par Editions C. Lacour, 2000, pages 1 à 130 :
p10 : “A Pau et autour de Pau on est tout à la joie et à l’espérance. Le décret comble tous les vœux, car ce triomphant chemin d’Oloron est d’invention Béarnaise. Ce fut, si le temps n’a pas trop effacé mes souvenirs, mon vieil et regretté Patrik O’Quin qui le mit au monde avec l’assistance d’un sien compère, l’ingénieur Bourra, et qui le soutint de sa vaillante plume contre les défenseurs de la ville de Tarbes et du chemin par Gavarnie, étudié par M. l’ingénieur Colomès de Juillan. Dans ce conflit de prétentions rivales, M. O’Quin, une belle et noble intelligence cependant, et qui a fait honneur à son pays, mais Béarnais jusqu’au bout des doigts, faisait sans en douter le jeu de qui perd gagne; car s’il eût été vaincu, si le tracé de Gavarnie avait pu prévaloir, c’est la ville de Pau qui aurait accueilli les principaux fruits de sa victoire. Tarbes n’avait au triomphe de son projet que la part d’un intérêt fort général. Pau y trouvait le même avantage doublé du profit qu’en aurait retiré sa station hivernale reliée avec l’Espagne par sa propre vallée du Gave de Pau et par le trajet le plus direct, le plus court, le plus perpendiculaire à la chaîne.”
p11 : “Toutes choses bien capables d’attirer directement dans la vallée et à Pau une affluence de visiteurs et de marchands Espagnols. Mais rien ne fait. Pau tient toujours pour son projet. La vallée du Gave d’Oloron a toutes ses préférences, malgré sa distance latérale de trente kilomètres et son indigence absolue de toutes les choses qui font la gloire et la richesse de celle dont nous venons de parler. Explique ce qui pourra.”
p44 : “Peut-on imaginer rien de plus irrationnel, de plus injuste que d’imposer au trafic de cette maîtresse voie l’immense et inutile détour d’Oloron et du Somport qui le grèvera pour toujours d’un surcroît de frais de parcours sans compensation ?”
Quelques citations extraites de “Question du chemin de fer Transpyrénéen”, Bulletin de la Société Ramond, Paul Privat Toulouse, 2ème série, Tome 2, 1897, pages 193 à 223 :
p193 : “Il est question de construire par le milieu des Pyrénées une troisième grande voie internationale qui complètera nos moyens de communication avec l’Espagne, et comme je l’ai dit au Conseil général, ouvrira des horizons nouveaux, et apportera une vie nouvelle tant deçà que delà la frontière à des populations privées de tous rapports directs avec leurs voisins d’outre-monts. Cette troisième voie est ou sera le Chemin Transpyrénéen.”
p194 : “Des intérêts particuliers se sont mis à la traverse de notre simple et grand projet et tentent de lui substituer des conceptions et des plans irrationnels qui ne soutiennent pas l’examen, dont la pensée première, n’a au fond d’autre objet que d’empêcher la création du chemin de fer international.”
p208 : “Fort de son autorité scientifique et abusant manifestement de ses moyens, M. Decomble ne dédaigne pas de recourir à l’ironie contre notre Conseil Général et d’accabler de ses sarcasmes cette malheureuse assemblée de ruraux et de profanes qui n’eurent jamais l’honneur de faire partie du Monome et de goûter dans ses rangs les prunes renommées de la Mère Moreau.”